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Fréderic Bonnichon

« Faire vivre un territoire à taille humaine, tourné vers l’action » Entretien avec Frédéric Bonnichon, Maire de Châtel-Guyon – Président de Riom Limagne et Volcans

À la tête de la ville de Châtel-Guyon depuis 2008 et président de la communauté d’agglomération Riom Limagne et Volcans, Frédéric Bonnichon incarne une vision du territoire à la fois ancrée et tournée vers l’avenir. Entre développement économique, transition écologique, attractivité locale et engagement citoyen, il nous partage sa manière de penser l’action publique : concrète, humaine, et résolument tournée vers l’impact.

Par LVDA

Fréderic Bonnichon

À la tête de la ville de Châtel-Guyon depuis 2008 et président de la communauté d’agglomération Riom Limagne et Volcans, Frédéric Bonnichon incarne une vision du territoire à la fois ancrée et tournée vers l’avenir. Entre développement économique, transition écologique, attractivité locale et engagement citoyen, il nous partage sa manière de penser l’action publique : concrète, humaine, et résolument tournée vers l’impact.

Vous avez occupé différents postes dans le privé et dans le public. Qu’est-ce qui vous a poussé à entrer en politique locale ?

 

Je suis venu à la politique par l’action plus que par la vocation. À l’origine, je voulais simplement contribuer au renouveau de Châtel-Guyon, une ville à laquelle je suis très attaché. Mon parcours, à la fois public et privé, m’a permis d’acquérir une vision assez large du développement territorial : j’ai dirigé l’Agence régionale de développement aux côtés du président Giscard d’Estaing, puis préparé et dirigé Vulcania, avant de participer à des projets à Toulouse. En 2008, j’ai décidé de revenir et de m’engager plus directement pour ma commune. Ce n’était pas prévu, mais c’est devenu une évidence.

 

Comment décririez-vous l’ADN du territoire que vous présidez ?

 

C’est un territoire innovant, profondément ancré dans une culture de la recherche et de l’industrie. On l’a vu dans l’agriculture avec Limagrain, dans le luxe avec Hermès, ou encore dans les biotechnologies avec Greentech et Greencell, ainsi que dans l’industrie pharmaceutique avec Fareva. Le tissu économique est dense et dynamique, et l’emploi industriel y est bien au-dessus de la moyenne nationale. Ce qui nous distingue, c’est cette capacité à allier tradition, excellence et esprit d’innovation.

Le Pôle Métropolitain Clermont Vichy Auvergne incarne cette volonté de coopération territoriale à grande échelle, au service de projets concrets et partagés : qu’il s’agisse de mobilité, avec le SERM, ou de développement industriel, avec la signature d’un manifeste pour une stratégie industrielle territoriale.

Quelles sont selon vous les qualités d’un territoire attractif aujourd’hui ?

 

L’attractivité repose d’abord sur la connexion – aux autres territoires, aux grandes villes, aux réseaux. Et c’est aussi notre défi actuel : trop d’incertitudes sur les liaisons ferroviaires, sur l’aérien, sur l’intermodalité. Ensuite viennent les grands classiques : l’offre de formation, la disponibilité du foncier, l’accompagnement des entreprises. Mais au fond, ce qui fait la différence, c’est le cadre de vie. Ici, les gens se connaissent, s’engagent, les associations foisonnent. C’est un territoire à taille humaine, où il fait bon vivre et entreprendre.

 

@ Riom Limagne et Volcans (Riom)

Comment accompagnez-vous concrètement les porteurs de projets ?

 

Tout repose sur un mot : l’accueil. Nous disons aux entreprises : “Vous êtes les bienvenues.” Cela se traduit par un réseau de pépinières, d’incubateurs, de zone d’activités innovantes, d’hôtels d’entreprises, un accompagnement technique et humain, des liens forts avec les élus. Beaucoup d’entreprises que nous avons accompagnées sont nées ici et y restent. On essaye de faire simple, efficace, utile.

À travers le Pôle Métropolitain Clermont Vichy Auvergne que je préside, nous portons une dynamique collective à l’échelle du cœur de l’Auvergne, autour de projets structurants comme la mobilité durable (avec le SERM) ou l’industrie du futur. C’est un outil précieux pour fédérer les territoires et peser ensemble sur les grands enjeux économiques et d’aménagement.

 

Le thermalisme fait-il toujours partie de votre stratégie de développement ?

 

Oui, mais différemment. Le thermalisme d’hier n’existe plus : nous n’accueillons plus 20 000 curistes par an, mais autour de 6 à 7 000. Ce qui change, c’est que nous entrons dans un nouveau cycle autour de la prévention santé, du bien-être et du sport-santé. Châtel-Guyon, avec sa spécialisation autour du microbiote, a toute sa place dans ce nouveau paysage. Le sujet santé, c’est un sujet d’avenir.

 

Comment concilier développement touristique et préservation de l’environnement ?

 

Nous sommes vigilants. La pression touristique n’est pas comparable à celle des Alpes ou du littoral, mais nous ne voulons pas en arriver là. Le tourisme de nature, de vélo, d’endurance : oui. Mais à condition de réguler les flux, de préserver les espaces sensibles, de sensibiliser les pratiquants. Notre force, c’est la nature – il faut la protéger pour rester attractifs à long terme.

 

Et demain, quels sont les grands projets structurants ?

 

Notre ambition, c’est de mieux accueillir, de créer de la valeur locale, et d’attirer des talents et des familles dans un cadre soutenable. Priorité à la requalification des friches, à la limitation de l’artificialisation, à une croissance « verte » plus qualitative que quantitative.

 

Y a-t-il encore de la place pour de grands projets industriels ?

 

Bien sûr. Nous avons accompagné Hermès, Fareva, Limagrain, et nous travaillons à accueillir de nouveaux projets – dans la santé, l’alimentaire, peut-être le numérique demain. Mais cela suppose une vraie simplification des procédures. Aujourd’hui, il faut parfois cinq ans entre l’idée et l’ouverture d’un site. Il faut aller plus vite, sans sacrifier les exigences.

 

Quelle est votre plus grande fierté ?

 

Peut-être d’avoir réveillé Châtel-Guyon. J’ai le sentiment qu’aujourd’hui, il y a une fierté d’y vivre, d’y entreprendre, d’y créer. Et d’avoir présidé RLV dans sa phase fondatrice. Nous avons réussi à construire une agglomération cohérente, vivante, engagée. Cela reste, je crois, une aventure humaine précieuse.

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